Dès sa création, Albioma se distingue par sa capacité d’innovation et d’adaptation aux évolutions de la société. Née dans un contexte économique complexe, dû aux chocs pétroliers, l’entreprise alors appelée SIDEC – Société industrielle pour le développement de l’énergie charbon – s’attèle à réduire la dépendance des industriels aux hydrocarbures dans leur production énergétique. Pour y parvenir, elle mise sur un procédé aussi bien innovant que performant : la cogénération. Entre 1982 et 1989, une trentaine de sites industriels adoptent cette technique de production.
Qu’est-ce que la cogénération ?
Dans une centrale thermique, la cogénération correspond à la possibilité de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur à partir d’une même source d’énergie primaire. Au lieu d’être perdue, la chaleur générée lors de la combustion est ainsi revalorisée ce qui permet d’améliorer le rendement énergétique de l’installation.

Le Gol, centrale thermique biomasse, Albioma, La Réunion
Forte de cette expérience, l’entreprise décide, quelques années plus tard, d’aller encore plus loin dans son engagement en faveur de l‘environnement. Elle se tourne vers une nouvelle source d’énergie renouvelable, la biomasse végétale, et plus précisément la bagasse, qui est le résidu fibreux de la canne à sucre, non exploité par l’industrie sucrière. Ce tournant est symbolisé par l’ouverture, en 1992, de la première centrale mondiale de cogénération à combustion hybride sur le site de Bois-Rouge, à La Réunion. Cette approche innovante séduit Séchilienne, filiale d’Air Liquide, qui entre au capital de la SIDEC deux ans plus tard. Dès lors, les investissements dans la biomasse s’accélèrent et plusieurs centrales voient le jour, preuves du succès du modèle : Le Gol en 1995, Le Moule en 1998, Savannah en 2007…
De nouvelles avancées en faveur de la transition énergétique
Dans les années 2010, le Groupe amorce un virage audacieux. Outre l’adoption du nom « Albioma » en 2013, il impulse une nouvelle stratégie afin d’accroître la part de renouvelable dans son mix énergétique. Cette ambition se traduit par le renforcement de l’activité biomasse, via la valorisation de ressources locales notamment au Brésil et sur l’Île Maurice, et par le développement d’installations solaires en France métropolitaine, et en Outre-mer. Cette dernière activité lui permet d’ailleurs d’expérimenter, dans les départements ultramarins, des projets innovants de centrales photovoltaïques en toiture, équipées d’un système de stockage servant à pallier l’intermittence de l’énergie solaire.
Devenu un acteur de premier plan dans la production d’énergie solaire et biomasse, Albioma poursuit son développement dans le respect des objectifs environnementaux fixés par le Plan Climat et les différentes PPE. En 2018, le Groupe met en service en Martinique Galion 2, la première centrale 100 % biomasse/bagasse en Outre-mer. À La Réunion, il expérimente un nouveau combustible liquide au bilan carbone neutre pour faire fonctionner une centrale de pointe : le bioéthanol. En parallèle, il entreprend d’importants travaux de modernisation et de conversion de ses centrales historiques pour renforcer la part de la biomasse.
Leader du solaire en Outre-mer, Albioma augmente également sans cesse sa capacité dans les zones non connectées au réseau continental. Entre 2018 et 2020, il remporte notamment 7,4 MW de stockage à Mayotte, 2,9 MWc de projets solaires en France métropolitaine et 17 MWc en Outre-mer.
Objectif pour Albioma : produire plus de 80 % d’énergies renouvelables d’ici 2023. Un pari qui s’inscrit plus que jamais en droite ligne des enjeux sociétaux et gouvernementaux au sortir de la crise du coronavirus.