Albioma est un producteur d’énergie renouvelable engagé dans la transition énergétique.

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Albioma produit de l'électricité grâce à trois sources d'énergie renouvelable : la biomasse, le solaire et la géothermie.

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Vers la fin du charbon :
Bois-Rouge et Le Gol passent au
100 % biomasse

Depuis son implantation sur le territoire réunionnais en 1992, Albioma contribue à garantir l’autonomie énergétique de l’île. Le Groupe a entamé une nouvelle page de son histoire avec la conversion progressive de ses centrales de Bois-Rouge et du Gol au 100 % biomasse. Ces centrales abandonneront définitivement le charbon fin 2023, et feront passer la part d'énergies renouvelables de 30 à 73 % dans le mix énergétique de La Réunion. Comment se passe concrètement une conversion ? Quels impacts environnementaux et économiques pour le territoire ?

Plongez dans les coulisses de la conversion au 100 % biomasse !

La Réunion, terre d’innovation pour Albioma

La Réunion n’est pas connectée au réseau continental d’électricité. Son autonomie énergétique y est donc une priorité stratégique. Albioma contribue à garantir cette autonomie depuis la construction en 1992 de sa centrale de Bois-Rouge, première centrale thermique du monde capable de transformer de la bagasse en électricité renouvelable garantie. Reposant sur un partenariat innovant avec le monde sucrier, Bois-Rouge consacre le modèle de cogénération, également répliqué au Gol, la seconde centrale thermique du Groupe à La Réunion mise en service en 1995. Le Groupe est ainsi devenu un fournisseur essentiel d’électricité de l’île. Disposant par ailleurs, depuis 2019, d’une turbine à combustion au bioéthanol et d’un parc solaire important, Albiomaproduit aujourd’hui près de la moitié de l’énergie disponible sur le réseau. 

Bois-Rouge et Le Gol deviennent 100 % ENR

À l’issue de leur conversion, nos deux centrales fonctionneront exclusivement à la biomasse. Parce que nous priorisons la mobilisation de résidus de biomasse locaux et dépourvus de conflits d’usage, nous nous appuyons sur trois sources principales de biomasse. 

  1. La bagasse, résidu de la canne à sucre
    La transformation de la canne récoltée pendant 4 à 6 mois par an génère un résidu, la bagasse. Ses atouts en font un combustible capable d’alimenter le réseau électrique et la sucrerie attenante en vapeur, alors même qu’une faible part permet de répondre à la totalité des besoins de l’élevage, dans le respect de la hiérarchie des usages. 
  2. Les autres filières de biomasses locales
    Bois de palettes usagées, refus de compostage, ou encore bois d’emballagescomplètent la bagasse dans nos centrales. Ces filières présentent une autre valeur ajoutée : pour les territoires, elles sont une opportunité de lutter contre l’enfouissement des déchets au profit d’une économie circulaire. Sans compter que nos centrales sont aussi un levier pour le développement de l’agroforesterie ; l’élagage des haies de parcelles agricoles a déjà fait l’objet de tests concluants dans nos installations Enfin, en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), nous travaillons au déploiement d’une nouvelle filière bois énergie locale.
  3. La filière durable d’importation de la biomasse
    Parce que les ressources locales ne suffisent pas à assurer la production nécessaire, de la biomasse peut être importée en appoint. Ce complément de biomasse est sélectionné grâce à des critères très stricts qui assurent la préservation des forêts de haute valeur de conservation et des stocks de carbone, la minimisation des impacts sur les sols et la biodiversité ainsi que le maintien de la capacité de production de la forêt. Les systèmes de certification auxquels nous faisons appel, FSC®, PEFCTM et SBP, contribuent à garantir le respect de ces exigences par tous les intervenants de la chaîne, moyennant une traçabilité vérifiée par des tiers.

La bagasse : une énergie zéro émission ?

La bagasse est une énergie renouvelable qui possède un bilan carbone neutre quand elle est utilisée comme combustible dans les centrales. Cela signifie que la quantité d’émissions produites lors de sa combustion est compensée par l’absorption chlorophyllienne de la canne à sucre durant la photosynthèse. 

« Fin 2023, après la conversion des centrales de Bois-Rouge et du Gol, les énergies renouvelables atteindront 73 % du mix énergétique de la Réunion. » Pascal Langeron Directeur Général Adjoint Zone La Réunion/Mayotte

Pascal Langeron

Directeur Général Adjoint
Zone La Réunion/Mayotte

Un fort impact environnemental pour l’île

La conversion des centrales de Bois-Rouge et du Gol au 100 % biomasse va contribuer significativement à la transition énergétique de La Réunion, s’inscrivant dans le plan Climat fixé par le Gouvernement, et conformément aux objectifs arrêtés par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE).

Avec l’abandon des énergies fossiles, la démarche de conversion des deux installations fera évoluer le pourcentage d’énergies renouvelables dans le mix énergétique réunionnais de 30 à 73 % d’ici fin 2023. Et ce n’est pas tout ; elle réduira les émissions de gaz à effet de serre de l’île de plus de 80 %. 

Ces conversions s’inscrivent dans une démarche de longue haleine en faveur de l’environnement. Le Groupe a également mené des travaux de mise en conformité industrielle dans ses centrales thermiques afin d’améliorer l’impact environnemental de son activité. Les centrales se sont par exemple équipées de systèmes de filtration des fumées, ce qui a permis de diviser par six les émissions d’oxyde de soufre sur les centrales de Bois-Rouge et du Gol, et par trois celles d’oxyde d’azote. 

En quoi consiste la conversion d’une centrale ?

Le processus de conversion d’une centrale comprend une phase de travaux pour adapter les installations de la centrale aux nouveaux combustibles. En effet, les équipements de stockage (grands silos), de manutention (tapis convoyeurs à bandes et trémies), de combustion (chaudières), et de traitement des fumées doivent être repensés pour passer d’un combustible charbon à un combustible biomasse. 

Par ailleurs, la conversion d’une centrale nécessite également la construction de dômes sur le port de chargement, afin de pouvoir y stocker la biomasse importée en la préservant de l’humidité. Ce sont donc plusieurs dômes qui ont été construits afin d’alimenter en continu Bois-Rouge et Le Gol.

 

Le saviez-vous ?

Situés près des quais de déchargement portuaires, les dômes de stockage de la biomasse représentent un volume de 45 000 m3 pour 39 m de hauteur !

La centrale thermique de Bois-Rouge, située au nord de La Réunion, possède une puissance installée de 108,5 MW. Dôme de stockage de biomasse importée en Guadeloupe, pour l'approvisionnement de la centrale du Moule.

Des travaux cadencés pour assurer une alimentation continue en électricité

La centrale de Bois-Rouge fournit à elle seule 25 % de l’électricité de La Réunion. Quant à celle du Gol, elle permet de couvrir 22 % de l’énergie globale produite sur l’île. Il est donc essentiel d’organiser les travaux afin qu’ils n’entravent pas cet approvisionnement indispensable pour l’île, ses habitants et ses infrastructures. 

Pour éviter toute coupure d’électricité, plusieurs précautions ont ainsi été prises :  

  • Les travaux sur le port ont é échelonnés sur 3 ans (2021-2023) afin de continuer à assurer un approvisionnement en combustible sur l’ensemble des tranches de Bois-Rouge et du Gol ; 
  • Les travaux sont également menés par tranche, afin de toujours pouvoir compter sur une production suffisante d’énergie ; 
  • Enfin, les conversions des centrales de Bois-Rouge et du Gol sont réalisées de façon décalée, là encore pour assurer un approvisionnement énergétique sécurisé de l’île. 

« Ces projets de conversion représentent un vrai défi logistique : ils requièrent de transformer en profondeur les centrales tout en assurant l’ensemble des campagnes sucrières et en minimisant l’impact sur le réseau électrique. » Frédéric Lebret Directeur de la centrale de Bois-Rouge

Frédéric Lebret

Directeur de la centrale de Bois-Rouge

Favoriser l’emploi et l’activité économique sur l’île de La Réunion

Les conversions de Bois-Rouge et du Gol représentent une véritable opportunité de création d’emplois sur l’île. 

Pendant la phase de travaux, le Groupe s’est fixé un objectif de maximisation de la ressource locale. Le recours à la main d’œuvre locale spécialisée sera donc privilégié sur les missions correspondantes. 

À terme, la conversion va générer de nouveaux emplois et compétences sur l’île : 

  • au niveau des centrales thermiques, les nouvelles installations vont entraîner une évolution des métiers et une montée en compétences des équipes en place qui vont y être formées ; 
  • au port, les nouvelles installations et leurs évolutions technologiques à venir génèreront également des créations d’emploi dans le domaine de l’exploitation et de la maintenance ; 
  • au sein de la filière de biomasse locale enfin, la conversion va contribuer indirectement à des créations d’emplois dans des TPE et PME déjà existantes ou vouées à se développer dans ce secteur. 

Les conversions des centrales de Bois-Rouge et du Gol illustrent l’engagement du Groupe en faveur de la transition énergétique. Ces actes s’inscrivent dans une démarche globale de conversion des centrales, ayant déjà cours en Guadeloupe dans la centrale du MouleCes étapes constituent un nouveau jalon dans la stratégie du Groupe de décarbonation des territoires : fin 2023, La Réunion abandonnera définitivement l’utilisation du charbon. 

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